Description

Le paysage régional est caractérisé par un relief de plaine assez uniforme au sol riche et cultivé, vestige des successions glaciaires et de l’inondation de la plaine du Saint-Laurent par la mer de Champlain, puis ses retraits successifs. À l’est du territoire, les terrasses de sable de Saint-Amable et Sainte-Julie, qui allongent vers le nord le pied du mont Saint-Bruno, témoignent de la sédimentation et du travail d’érosion d’anciens chenaux lacustres. Ces terrasses sablonneuses, très bien drainées, ont contribué à façonner les longs corridors boisés caractéristiques de cette partie de la Montérégie, où l’agriculture n’a pas réussi à se tailler une place durable. À l’ouest, tout au fil du fleuve, des archipels alluvionnaires marquent le paysage et tracent un pointillé entre l’archipel d’Hochelaga (Montréal) et celui du lac Saint-Pierre; ils portent des noms évoquant les villages anciens de la berge. Leurs îles nombreuses, au nombre fluctuant, présentent un visage singulier au relief plat, percé de minces chenaux orientés vers le nord-est.

À la porte de la grande région montréalaise, à cheval sur des axes routiers d’importance, la grande majorité des municipalités de la MRC de Marguerite-D’Youville sont aujourd’hui en processus de périurbanisation. Milieux de vie recherchés et reconnus, les paysages de Marguerite-D’Youville se renouvellent. Les valorisations paysagères contemporaines évoluent. La famille prend une place grandissante, tout comme l’aménagement de cadres de vie de qualité.

L’exercice de caractérisation des paysages sur le territoire permettra un arrimage avec le PMAD tout en allant plus loin à propos des spécificités locales. C’est un croisement entre les réalités paysagères d’aujourd’hui et l’essence même des paysages, dont les racines sont nombreuses, qui engendrera un projet de paysage régional. Sur un territoire restreint d’à peine 400 km2, les paysages de la MRC s’inscrivent dans les sphères historique, légendaire, culturelle, populaire et industrielle de la société québécoise contemporaine.

La finalité de l’atlas des paysages est d’offrir une lecture des dynamiques paysagères afin d’en comprendre les enjeux, avec l’objectif de mobiliser les acteurs du paysage et leurs différentes ressources; il s’agit d’un premier pas afin de concevoir, par le biais du projet et des outils règlementaires, une série de futurs paysagers collectivement souhaitables.

Le projet de l’Atlas s’étend sur une période de 10 mois, l’équipe des Mille Lieux, en collaboration avec la MRC, a réalisé des recherches et analyses sur l’évolution paysagère. La finalité de l’étude vise a réalisé un atlas sous la forme d’un livre et de fiches de manière à s’assurer, tant par la population que des professionnels de l’aménagement du territoire, d’une lecture des enjeux et dynamiques de paysage.