Mon amour des paysages débute avec la soif d’en savoir plus sur le monde qui nous entoure : les plantes, les animaux, le sol, les roches, et comment le tout s’articule. Les empreintes de troncs d’arbres frottées avec ma cousine, les balades exploratoires à pied et à vélo dans la campagne, la récolte du foin en famille, la sortie géologique au mont Chenaillet avec ma classe, font partie de mes souvenirs précieux.

Sans surprise, je m’oriente vers un cursus scientifique spécialisé en biologie végétale puis en paysage. Je comprends alors combien les paysages qui m’entourent résultent de l’action combinée de facteurs naturels, des spécificités du terroir et de l’action humaine. Les paysages bourguignons de mon enfance et d’aujourd’hui sont profondément façonnés par les agriculteurs, pour le plus grand bonheur des habitués et des visiteurs. L’image qu’ils véhiculent bénéficie aussi aux produits végétaux ou issus de l’élevage, dont on devine le goût du terroir.

De ces racines agricoles, je garde un attachement profond à la nature et à tout ce qui la compose, depuis les allées d’arbres en ville à la grande nature. Des paysages du quotidien aux vastes espaces naturels à explorer. L’expérience de la nature et des paysages, c’est tellement efficace pour se ressourcer! Au-delà de milieux de vie sains, ludiques et conviviaux, c’est aussi l’impact positif sur la santé qui m’interpelle.

Pour moi, vivre les paysages, c’est aussi s’ancrer dans nos quartiers, nos régions et notre belle planète. C’est l’essence même de ma pratique.

Aujourd’hui, je rêve d’un accès universel à des lieux de nature diversifiés, que l’on habite en ville ou en région. À des paysages riches en biodiversité, qui favorisent le lien avec la nature sous ses diverses formes. À des paysages nourriciers bien adaptés aux écosystèmes en place pour favoriser l’autonomie des territoires… Un programme que j’ai la joie de poursuivre aux Mille Lieux.